Dans un communiqué paru le 30 août, au terme de sa neuvième Assemblée plénière, l'Association de la Conférence épiscopale de l'Afrique de l'Ouest anglophone a indiqué: « Nous appelons instamment le gouvernement du Nigeria à prêter attention à l'opposition retentissante et juste des Nigérians
chrétiens et d'autres à l'imposition… de la chari'a comme loi d'Etat ».
Depuis la fin de 1999, dix Etats ont adopté la chari'a dans le nord du Nigeria.
Assistaient à l'assemblée de la semaine dernière des délégués du Vatican et de plusieurs organisations partenaires étrangères. Plusieurs prélats et participants laïcs ont estimé que l'introduction de la chari'a constituait « une violation flagrante de la nature laïque de la nation nigériane », ont souligné les évêques dans leur communiqué.
Les aspects punitifs de la chari'a ont d'abord étaient appliqués dans l'Etat de Zamfara. En vertu de ces lois, des musulmans ont été amputés de leurs membres pour vol, ou ont été fouettés pour adultère ou pour d'autres délits extra-conjugaux. Le problème a conduit à des affrontements entre chrétiens et musulmans. Lorsqu'en l'an 2000 la chari'a fut introduite dans l'Etat de Kaduna, qui a un nombre égal de chrétiens et de musulmans, 1 000 personnes avaient péri dans les violences sectaires. Inquiets, les chrétiens du nord se plaignent des menaces que la chari'a fait peser sur leurs libertés garanties par la constitution, et continuent de protester contre son application.
« Son introduction a multiplié les violations des droits de citoyens innocents et respectueux de la loi, ce qui a conduit à la destruction licencieuse de la vie et de la propriété et au phénomène répugnant des réfugiés fuyant pour leurs vies », ont indiqué les évêques dans leur
communiqué.
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